Moteur de l’économie tchèque, l’industrie automobile également impactée par la pénurie de puces électroniques
08/07/2021
Comme dans d’autres pays, l’industrie automobile tchèque est fortement impactée par la pénurie de puces électroniques affectant la production de véhicules faute de ce composant essentiel. Ce problème mondial est toutefois plus durement ressenti en Tchéquie où ce secteur représente 25% de la production industrielle totale du pays et près de 20% des exportations du pays.
Le fort ralentissement de l’industrie automobile mondiale au premier semestre 2020, qui a entraîné la mise en sommeil temporaire des sources d’approvisionnement, continue d’avoir des répercussions sur la production de véhicules jusqu’à ce jour. Le télétravail et la 5G ont dopé la consommation d’ordinateurs et de téléphones, nécessitant également des puces, au détriment de l’approvisionnement de l’automobile.
A Mladá Boleslav, Škoda Auto a dû mettre au garage des milliers de véhicules non-achevés sur le terrain de l’aéroport de Hradec Králové et également limiter sa production.
Une situation qui a un effet domino sur les sous-traitants de l’entreprise qui d’ordinaire lui fournissent d’autres composants. C’est le cas par exemple de la coopérative Sněžka Náchod, fournisseur d’appuis-tête. En raison du manque de commandes, celle-ci a dû demander à des dizaines d’employés de rester chez eux qui ne reçoivent que 60% de leur salaire. Si Sněžka Náchod attend de son client le feu vert pour reprendre la production des appuis-tête, aucune date de reprise complète de la production n’a été précisée par Škoda.
Ces limitations de la production touchent un autre géant automobile implanté en Tchéquie : Hyundai, à Nošovice. En juin par exemple, la production a été stoppée une journée entière en raison d’une pénurie de composants en provenance de sous-traitants tunisiens. Les employés ont été invités à rester chez eux et ont été payés 80% de leur salaire habituel.
En mars dernier, l’usine Toyota à Kolín, a également dû arrêter deux semaines la production en raison de la pénurie de puces.
Si cette pénurie est un problème mondial, Škoda est la plus touchée des marques automobiles en Tchéquie. « Il y a des entreprises qui s’y sont préparées, comme Toyota, Hyundai, ou d’autres firmes asiatiques, » explique le journaliste auto Ondřej Chamilla à la Télévision tchèque. « Elles n’ont donc pas autant de problèmes à l’heure actuelle. »
En Tchéquie, l’industrie automobile table sur une pénurie de puces au moins jusqu’à la fin de l’année. Une situation qui, selon les experts, devrait entraîner la hausse des prix des véhicules neufs, mais aussi celle des véhicules usagés.
